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Photo du rédacteurCorneille Bastjaens

Jehan de Eyck (Chêne), La Vierge dans la Cathédrale (de Liège)

Dernière mise à jour : 21 févr. 2021

"...(...) ce serait à Liège, capitale de l'évêché le plus splendide et le plus opulent peut-être qu'il y eut en occident, que les frères van Eyck se signalèrent avant de figurer à la cour de Philippe le Bon." Le plus ancien document que nous possédons a été publié par le comte de Laborde et vient renforcer la croyance que c'est bien à Liège que les deux frères se formèrent tout d'abord. Il résulte en effet de cette pièce que Jean van Eyck fut attaché comme peintre et "valet de chambre" à la cour du prince-évêque Jean de Bavière, à qui la cruauté avec laquelle il réprima, en 1408, à la bataille d'Othée, le soulèvement du peuple liégeois contre ses actes arbitraires, fit donner le surnom de Sans Pitié." (Le Comte de Laborde, Les Ducs de Bourgogne, Etude sur les Lettres, et Alfred Micha, Les Peintres célèbres de l'ancien Pays de Liège, Editions Mathieu Thone 1911).





"Comme les frères de Limbourg, Jean van Eyck est un peintre de cour, le valet de chambre d'un duc. Et s'il lui arrive d'exécuter les commandes des hommes d'affaires, ceux-ci sont comme lui au service d'un prince et se targuent d'appartenir à sa maison. Ils imitent les goûts de leur maître. Pour que l'art flamand jusqu'ici provincial vînt se poster brusquement sur le front avancé des conquêtes picturales, il fallut que ceux des princes des fleurs de lys qui avaient hérité la gloire et la fortune des rois de France, les ducs de Bourgogne, établissent en Flandre leur puissance, y tinssent leur cour et rassemblassent là les meilleurs artistes qui n'avaient plus d'emploi à Paris." Georges Duby, Le Temps des Cathédrales, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade 2019, page 602




"Même les deux cierges allumés de part et d'autre de la Vierge ne sont pas inventés. En effet, l'empereur Henri VI avait prévu que, chaque nuit, les deux chapelains devaient procurer deux cierges de cire à chacun des deux autels. Ces deux cierges toujours renouvelés étaient connus des Liégeois et du peintre qui représenta avec autant d'attention la grande église de Liège." (Jean Lejeune, Les Van Eyck, peintres de Liège et de sa cathédrale, Editions Georges Thone 1956, page 68).





Détail, d'après l'iconographie Pinterest



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