Contrairement aux idées généralement reçues, le Pays wallon et les bords de Meuse sont le berceau de la peinture dite flamande "dont la naissance a été à tort localisée à Bruges" (de Tolnay). Les primitifs flamands sont des Wallons ! Dès le 15ème siècle, ce n'est pas sans raison qu'on a entretenu l'énigme du Maître de Flémalle (Robert Campin). De surcroît, au siècle suivant, c'est le liégeois Lambert Lombard qui formera Dominique Lampson, le coach du maître de Rubens. Ces considérations ne sont ni "communautaires" ni partisanes. Elles sont certifiées par les éminents historiens de l'Art Charles de Tolnay, Erwin Panofsky, André Piron, Marie Dewez, Jules Bosmant, Jules Helbig, Jacques Hendrick, Jean Lejeune et même Hulin de Loo, professeur à l'université de Gand. Ainsi que je le soutiens depuis plus d'un an, l'illustre avocat, parlementaire et esthète Jules Destrée avait raison quand en 1912 il écrivait au Roi Chevalier Albert 1er : "Sire, Ils (les flamands) nous ont pris nos artistes" ... Les curieux trouveront dans notre journal Facebook l'exemple d'autres usurpations favorisées à l'intervention de scribes flamingants. Cela étant, mon dessein est simplement de rappeler à nos enseignants et à nos édiles de la Culture qu'un peu de fierté n'a jamais fait de tort à personne.
"La nature, comme la position du territoire, le voisinage des provinces rhénanes, où on la cultivait aussi, tout doit faire supposer que la peinture se développa d'abord dans le pays de Liège (ndlr : d'abord celui des Van Eyck), avant de transporter son chevalet dans la Flandre. La civilisation put germer sur ces hautes terres, pendant que les tribus flamandes et bataves disputaient encore à l'Atlantique le sol même où elles étaient campées." (Alfred Michiels, Histoire de la Peinture flamande 1847, tome 2, pages 85 et 95).
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